La bonne critique consacrée à Wahou! dans Les Cahiers du cinéma rachetait presque une bande-annonce plate, qui laissait présager une heure et demie d'ennui et de blagues faciles; dans le doute, je me suis laissé tenter. Il faut croire que parfois, la première impression reste la meilleure.
Les plans d'ouverture révélaient pourtant de bonnes idées de mise en scène: à mesure que les noms des acteur.ices apparaissent à l'écran, les volets d'une maison de campagne s'ouvrent progressivement, dévoilant au spectateur un jardin coquet. Mais dès qu'arrivent les acheteurs potentiels, la poésie de ce début de film est balayée par l'ennui abyssal que suscite la première visite. Karin Viard mène tant bien que mal la barque face au jeu exagéré d'Agnès Jaoui, dont les compères sont tout aussi pénibles. Après avoir attendu de rire tout au long de cette saynète, on espère que la suite sera plus convaincante. Hélas non. A part quelques bonnes répliques lancées par Eddy Mitchell, les blagues tombent à plat tout au long du film. Les passages mélodramatiques ne prennent pas non plus, souffrant de dialogues mal écrits et du surjeu des acteur.ices. Si l'idée de base du scénario paraissait intéressante, les visites répétées ne créent pourtant qu'ennui et redondance, faute de d'être investies de nouvelles potentialités comiques à chaque fois. On est loin de la comédie modeste mais jubilatoire vendue par les critiques presse: Wahou! ne suscite hélas qu'un "Ah ouais".
Note: 1/5
Wahou! de Bruno Podalydès, France, 2023.
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